La prairie parfumée où s’ébattent les plaisirs

…Les manières de conjoindre. Apprends, ô Vizir qu’avant de conjoindre, tu t’oindras de parfum et ta partenaire aussi. Puis vous badinerez tous les deux de toutes les façons possibles, celles capables de susciter des sensations agréables, comme les baisers, les morsures, la sussion, l’humectage… afin que la femme se sente portée naturellement et avec agrément à la conjonction.

Editions Phébus


Mêler plaisir du jeu et jeux de plaisirs, marier rires et raffinements, poésie et fantaisie, comédie et inédit.

Un érudit oriental et passionné, accompagné de son assistante en apparence candide, développe devant son auditoire les avantages et les inconvénients qui existent dans la “conjonction”, autrement dit : les rapports sexuels (inventaire, recettes, conseils et solutions).

D’abord attentive et discrète, son assistante par son humour et ses réactions révèle les défauts de ces théories parfois simplistes et essentiellement masculines.

Présenté sous forme d’une vrai-fausse conférence animée par un duo burlesque, le spectacle dévoile l’incroyable modernité de ce “Kamasutra oriental” écrit au XVe siècle, l’un des textes les plus mythiques en ce domaine.

  • “Une sacrée performance subtile et loufoque, c’est à tomber en pamoison”
    – La Provence, Avignon 2014
    “Spectacle coquin, légèrement épicé avec un nuage d’aphrodisie”
    – Le Monde.fr
    “Coquin, titillant, cru parfois, très drôle, léger et vif. Un bijou”
    – TV5 Monde
    “Descriptions hillarantes, le public est captivé!”
    – L’Express
    Spectacle “Coup de Coeur” de la rentrée
    – RFI
    Jubilatoire !” – RMC

C’est ce traité d’érotologie mythique du XVe siècle si poétique, riche, croustillant, qui appelle un chat un chat, une fleur une fleur et qui fait à la femme une place aussi précieuse qu’inattendue, qui a retenu notre attention. Redonner à l’érotisme ses lettres de noblesse et respecter une certaine idée de l’Orient sans pour autant tomber dans des clichés temporels.

Cette lecture de la culture et de l’érotisme ottomans, 700 ans plus tard, pourra surprendre, émouvoir et même faire rire. Les plaisirs de l’ouïe (une langue aux accents des Mille et Une Nuits), de la vue (deux acteurs qui mêlent théâtre et burlesque) et même du goût, sont proposés. Si le texte a été coupé, monté et mis en scène pour en extraire une dramaturgie drolatique, il reste mot pour mot celui de son auteur Muhammad al Nafzâwî.

Cette conférence, jamais vulgaire, d’une modernité inattendue, étonne, touche et rassemble toutes les générations. Et si le rire est le propre de l’homme, alors cette Prairie Parfumée est d’une rafraîchissante humanité.

Didier Carrier, Metteur en scène

Mise en scène : Didier Carrier ,
Avec : Bénédicte Bosc et Stefan Godin
Costumes : Florence Magni, Photos: David Krüger / Jean-Claude Donda

Texte : Mouhammad al-Nafzâwî
Traduction : René R. Khawam (Editions Phébus)

Durée : 1h10