Le Musée du Crime de Maupassant

Un homme et deux femmes, apparemment sans histoires se confient et avouent leur crime…

Il était mort chef d’un haut tribunal, magistrat intègre…Il avait passé sa vie à poursuivre le crime et à protéger les faibles. Or voici l’étrange papier que le notaire découvrit… Il faut que je tue un homme ! il le faut.

Maupassant

Trois nouvelles de Maupassant terrifiantes et fascinantes à la fois, nous transportent dans l’univers étrange et mystérieux des tréfonds de l’âme humaine.

Dans une atmosphère alliant le clair- oscur de la confession et l’ambiance de fête foraine, nos quatre comédiens nous invitent à visiter le Musée du Crime dans toute sa folie et son horreur.

Maupassant nous propose ici d’explorer l’intériorité d’un criminel « ordinaire ». Tel un chirurgien des âmes, il dissèque les êtres humains, et nous dévoile leurs confessions, leurs émois et leurs peurs.

Comprendre le processus d’un crime 


Comprendre le processus d’un crime dans l’œuvre de Maupassant, c’est d’abord admettre la fusion, la confusion de deux univers : celui du fait-divers et celui du fantastique.

Comme si tout commençait normalement, en ouvrant le journal et en tombant sur un quelconque drame familial. Quelle curieuse sensation d’être attiré par l‘horreur, de suivre avidement ou de façon faussement distante ces affaires criminelles, dont les journaux en font des épisodes à la Dallas, extrapolant tout même le titre : « La maison de l’horreur, L’affaire J.… » !
Ces titres ressemblent étrangement à ceux des nouvelles de Maupassant, dont la plupart ont été écrites pour des journaux.
Le portrait robot de l’assassin est la plupart du temps un être apparemment sans histoire selon le voisinage, qui pourrait être n’importe qui, un parent peut-être ?

L’espace fantastique
De là on bascule vers l’irrationnel : comment un être humain peut commettre une telle barbarie ?
Maupassant nous propose d’explorer l’intériorité d’un criminel « ordinaire ». Il dissèque les êtres humains, et nous dévoile leurs confessions, leurs émois et leurs peurs. Autant l’affaire est classée, jugée, autant nous conservons ce goût amer d’inachevé, d’incompréhension. Celle-ci nous pousse à créer, raconter des histoires, faire peur, afin d’exorciser ces sordides évènements quotidiens.
« Je me souviens d’une petite fille qui se mettait à pleurer lorsque j’imitais l’ogre. Dès que je cessais mon jeu pour la consoler, elle me demandait de recommencer ».

Ce spectacle fait partie de l’histoire de la Compagnie…(Archive LA FRONDE / AEDESIA)